Le travail d’amàco exposé au Pavillon français de la Biennale de Venise

Amàco a répondu à l’appel Nouvelles du front, nouvelles richesses lancé par Frédéric Bonnet (OBRAS) et le collectif AJAP14 pour l’exposition du pavillon français de la 15ème Biennale Internationale d’Architecture de Venise 2016. Une réponse retenue pour être publiée et présentée sur le pavillon.

Sous le titre Atelier matières à construire – matières à transformer l’architecture la démarche philosophique et pédagogique d’amàco est présentée parmi un véritable vivier d’initiatives engagées se développant sur l’ensemble du territoire français, ainsi que publiée dans le catalogue de l’exposition.  Un texte à lire ci-dessous.

Lire la réponse complète à l’appel

 

Le travail d’amàco exposé au Pavillon français de la Biennale de Venise

 

ATELIER MATIÈRES À CONSTRUIRE

Matières à transformer l’architecture

L’atelier matières à construire, amàco, est un centre de ressources pédagogiques transdisciplinaire qui vise à revaloriser les matières naturelles les plus communes telles que la terre, l’eau, l’air ou les fibres végétales pour stimuler l’émergence de pratiques constructives et architecturales facilitant l’expérience de notre ancrage au monde. L’objectif du projet est de participer à un changement de paradigme en redonnant au corps et à l’émotion une importance au moins égale à celle que possède aujourd’hui l’intellect dans l’appréhension et la compréhension de la matière. Il agit en ce sens par la pratique pédagogique sur les générations à venir d’architectes, ingénieurs, artistes, chercheurs, avec le soutien de ses membres fondateurs : les Grands Ateliers, l’ENSAG, l’INSA Lyon et l’ESPCI ParisTech.

A la croisée de multiples regards portés sur le territoire – artistiques, architecturaux, scientifiques, constructifs, philosophiques – l’équipe amàco construit un rapport poétique au monde inspirant une conception nouvelle des idées de progrès et d’innovation reposant avant tout sur la redécouverte du génie du naturel et de l’invisible complexité que cache son apparente simplicité.

En proposant une prise de contact avec la matière, le projet amàco cherche à reposséder l’homme de l’expérience qu’il fait du monde, comme un ré-enracinement qu’il pense nécessaire pour réactiver sa force de vie et éveiller la conscience de son appartenance terrestre. Pour cela, la forme pédagogique du projet se présente comme une exploration de la notion d’expérience, du micro au macro, sollicitant la pluralité des intelligences des participants en vue de favoriser l’émergence d’un esprit de recherche créative autour de la matière :

  • l’expérience de la rencontre du corps et de ses sens avec la matière,
  • l’expérience scientifique pédagogique qui, par l’émerveillement et l’émotion, perturbe les conceptions et éveille le désir d’apprendre,
  • l’expérience du « faire » par la réalisation d’un projet où l’expérimentation et l’erreur deviennent vecteurs d’apprentissage.

Enfin, la nature transdisciplinaire du projet (ré)génère un « vivier », milieu favorable au développement d’idées, tant sur la forme que sur le fond, et entend par là-même susciter la volonté d’un faire ensemble. C’est alors la notion de partage qui est invoquée en reconnaissant les apports et regards de chacun pour mieux construire et habiter ensemble ce que nous avons de commun : le monde.