Soutien au mouvement Les Soulèvements de la Terre contre la criminalisation et l’accusation d’éco-terrorisme

L’équipe d’amàco tient à manifester son soutien aux luttes qui visent à protéger le vivant et les ressources naturelles, les soulèvements de la terre.

Nous encourageons à construire avec ce qui est disponible sous nos pieds et à portée de main, afin de soutenir une architecture contextualisée, inscrite dans son territoire, et surtout qui rend possible une reconnexion entre l’homme et son environnement.

Aussi, nous pensons qu’avant d’être des ressources, ces matières premières que sont la terre, les végétaux, l’eau, le sable, sont des biens communs du monde vivant, dont l’humain n’est qu’une composante.

En ce sens, il nous est difficile de garder le silence face à la criminalisation du mouvement des soulèvements de la terre. Nous partageons leur indignation face à l’accaparement de ces ressources vitales à des fins qui ne sont pas au service du bien commun, à l’heure où l’équilibre du vivant est en péril grave, sous toutes les latitudes.

Ces luttes, et le déploiement démesuré des moyens policiers voire militaires pour les étouffer, mettent en lumière le rapport maladif de la société humaine mondialisée à la matière première et au vivant non-humain que nous nommons communément « environnement ».

Nous croyons en l’écologie dite « de refondation », qui vise à restaurer le lien rompu entre l’humain et le vivant, en réalisant que nos racines plongent dans la matière. Une matière que nous devons respecter et protéger, et dont l’eau est un élément premier.

À notre échelle, nous continuons à œuvrer en faveur d’une architecture qui reconnecte l’humain au vivant à travers un usage respectueux des matières premières brutes que sont la terre, le sable, l’eau, les fibres végétales, la pierre, etc. Nous sommes aussi conscient·e·s de la nécessité de se connecter aux autres manières de réduire notre impact sur le vivant par l’architecture, par la réhabilitation de l’existant, le réemploi de matériaux, et enfin, l’utilisation de notre matière grise pour, au mieux, éviter de construire et composer avec le « déjà-là ».

Enfin, nous soutenons que l’attitude face aux ressources est intimement liée à une manière de faire société ensemble, notamment à travers l’acte de bâtir, en favorisant la coopération, et en valorisant le travail humain, qu’il soit manuel ou intellectuel.

 

 

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