Essais de terrain // Toucher au creux de la main, essai immédiat pour la construction en terre crue

En partenariat avec le laboratoire CRAterre-AE&CC-ENSAG, amàco produit en 2013 la série de vidéos Essais de terrain pour la construction en terre crue. Cette série d’essais est une analyse sensorielle du matériau adaptée à toutes les techniques constructives. Les treize vidéos qui composent cette série détaillent deux types d’essais immédiats et trois essais nécessitant une préparation pour trois terres différentes. Parmi ces essais, un essai immédiat, le toucher au creux de la main.

 

Les essais de terrain pour la construction en terre crue ont pour but d’examiner et d’appréhender les propriétés d’une terre d’après nos sensations. Rugosité, présence et quantité de cailloux, de graviers, de sables, d’argiles ou de silts, réaction à l’eau, au modelage, au séchage et bien d’autres sont autant de caractéristiques observées lors de ces essais.

Le toucher au creux de la main est une analyse haptique liée à une observation visuelle qui permet de comprendre les caractéristiques générales d’une terre d’un lieu. L’essai est réalisé en continue afin de faire évoluer de manière constante la consistance de la terre : à sec, humide, plastique, visqueuse.

 

Toucher au creux de la main des terres “A”, “B” et “C”

Un échantillon de terre est placé dans la paume de la main. La terre est d’abord examinée à l’état sec, elle est alors impossible à modeler, puis à l’état humide en ajoutant quelques gouttes d’eau. Les agrégats sont pulvérisés ou écartés si ce sont des graviers ou des cailloux. La sensation de rugosité est ensuite évaluée. A ces deux étapes, il est possible de déterminer si la terre est riche en argile, en silts et en sable.

L’odeur de la terre mélangée à l’eau est ensuite observée. On cherche alors une odeur d’humus pour définir s’il s’agit d’une terre contenant des éléments organique ou d’une terre minérale uniquement. Par exemple, si la terre présente des traces organiques, la technique de construction des briques de terre compressée (BTC) n’est pas adaptée.

 

 

A l’état plastique, la terre est modelable pour former une boule dans laquelle on dépose une empreinte avec le pouce. On ajoute de l’eau dans le creux afin d’observer la manière dont l’eau pénètre dans la boule. La vitesse d’absorption dévoile alors une quantité significative ou non d’argiles.

 

La dernière étape consiste à évacuer les argiles et les silts alors que le mélange est à l’état visqueux. On observe alors la quantité de sable, cailloux et graviers restants. De toutes ces observations, on peut alors donner des pistes des techniques de construction adaptées à la terre. Des pistes qui doivent être confirmées par des essais plus poussés en laboratoire.

 

 

Une série de 13 vidéos sur les essais de terrain

Ces vidéos font partie de la série *Essais de terrain pour la construction en terre crue* dédiée à la compréhension immédiate des caractéristiques générales d’une terre destinée à la construction en terre crue.

Le contenu des vidéos est synthétisé à partir d’enquêtes sur les pratiques existantes auprès de professionnel·le·s de la construction en terre crue complétées par une recherche bibliographique. Les essais de terrain présentés ici se veulent généralistes afin d’interpréter une terre pour construire de façon sensorielle, ils ne sont pas spécifiques à une technique constructive particulière. Toute la série est disponible sur la chaine YouTube d’amàco


→ Co-production : amàco, les films du lierre
→ Conseil technique : CRAterre-AE&CC-ENSAG
→ Supervision : Laetitia Fontaine et Romain Anger
→ Direction technique : Amélie Le Paih
→ Réalisation, image, montage : Jérémie Basset
→ Année : 2013