amàRéno // Réhabilitation et rénovation bio-géo-sourcée : vers la montée en compétences massive des professionnel·le·s du bâtiment

Chantiers-écoles, plateforme d’enseignement numérique, inter-disciplinarité lors des formations, le projet amàRéno propose de développer massivement les compétences en réhabilitation bio-géo-sourcée dans les actuels parcours de formation initiale et continue. Projet ambitieux inscrit dans le plan France 2030 et soutenu dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » (ANR-22-CMAS-0017), il vise à former en priorité enseignant·e·s et formateur·rice·s pour toucher à terme 150 000 professionnel·le·s et futur·e·s professionnel·le·s du bâtiment. Ce projet s’appuie sur l’expertise d’un consortium de 9 établissements et organisations : amàco, l’ENSA Grenoble, l’ENSA Lyon, l’INSA Lyon, le CMQ Transfrontalier Construction Durable Innovante, l’ASDER, les Grands Ateliers, Quartus et le Conseil national de l’ordre des architectes.

 

La réhabilitation des bâtiments existants avec des matériaux bio et géo-sourcés constituent une alternative crédible pour réduire rapidement l’impact du secteur du BTP, l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Pour cela, la montée en compétences des professionnel·le·s de la construction, de l’architecture et du design est essentielle. Pourtant aujourd’hui, les offres de formations intégrant la réhabilitation bio- et géo-sourcée sont peu nombreuses. L’ambition d’amàRéno est d’actualiser les formations initiales et continues mais également de faire évoluer les métiers de la construction, de la conception à la mise en œuvre, afin de répondre aux besoins du secteur.

 

Former en priorité les enseignant·e·s et formateur·rice·s à travers une pédagogie innovante

Le cœur du projet amàRéno repose sur l’actualisation voire la transformation des cursus de formation initiale supérieure et professionnelle et la création de nouvelles formations continues. Il s’agit donc en premier lieu d’accompagner les enseignant·e·s et formateur·rice·s en leur proposant des méthodes et des outils pédagogiques dédiés. Pouvant s’intégrer aux modules existants ou constituer des parcours de formation complets, l’ensemble de ces méthodes et outils sont pensés pour s’adapter facilement aux différents publics concernés.

Pour transmettre les connaissances et les savoir-faire en matière de matériaux bio-géo-sourcés, il s’agit pour les enseignants et formateurs de s’approprier puis de mettre en place de nouveaux modes d’apprentissage qui mêlent 3 types d’enseignement :

  • pédagogie expérientielle : formation sur des chantiers écoles, réalisation de prototypes à échelle 1, expérimentations dans un espace pédagogique
  • pédagogie numérique : enseignement en distanciel des contenus théoriques via des plateformes numériques comme la plateforme d’enseignement RESSOURCES, complémentaire à la mise en place d’un apprentissage par le faire en présentiel
  • pédagogie collaborative : mutualiser les temps de formation pratique en présentiel pour favoriser la mixité des publics apprenants, et ainsi maitriser toutes les étapes d’un chantier en partageant les points de vue de chaque métier.

La formation de formateur·rice·s est à destination des enseignant·e·s de l’enseignement supérieur (écoles d’architecture, écoles d’ingénieur, BTS, IUT, etc. ), des formateur·rice·s de la formation initiale professionnelle (lycées professionnels, CFA, centres de formation et d’insertion, etc.), des médiateur·rice·s scientifiques et culturel·le·s (grand public et scolaire), et des intervenant·e·s des organismes de formation continue, en créant des parcours certifiés et menés en interdisciplinarité.

A terme, l’objectif est de former 500 enseignant·e·s et formateur·rice·s pour toucher 150 000 apprenant·e·s par l’expérimentation des nouveaux modules de formation, l’insertion des modules dans les cursus existants, ou la certification de parcours. Par essaimage, il vise également à sensibiliser le grand public, les scolaires, et les collectivités territoriales, afin de consolider un réseau de partenaires mobilisés autour de ces enjeux d’avenir.

 

Faire évoluer les métiers du bâtiment

De la conception à la mise en œuvre, le projet amàRéno souhaite former les professionnel·le·s actuel·le·s et futur·e·s de la construction à la réhabilitation bio-géo-sourcée. Technicien·ne·s du bâtiment, architectes, ingénieur·e·s, artisan·e·s, bureaux d’études, entreprises de construction, tous les corps de métiers sont visés pour développer les compétences de chacun.e, à partir des ressources du territoire et des savoir-faire locaux, à apporter des solutions de réhabilitation et de rénovation adaptées au type de bâti existant.

Le projet s’appuie sur un consortium de 9 partenaires aux compétences variées et aux écosystèmes complémentaires représentant l’ensemble des métiers de la filière :

  • amàco, porteur du projet,
  • trois établissements d’enseignement supérieur : l’ENSA Grenoble, l’ENSA Lyon et l’INSA Lyon,
  • le CMQ Transfrontalier Construction Durable Innovante regroupant notamment des établissements de l’enseignement initial professionnel,
  • deux organismes de formation continue : l’ASDER et Les Grands Ateliers,
  • un maître d’ouvrage : Quartus,
  • un représentant des employeurs : le Conseil national de l’ordre des architectes.

Afin de toucher le public le plus large et d’intégrer tous les corps de métiers de la construction et de la formation, de nouveaux partenaires réunis autour d’intérêts convergents et d’enjeux communs sont invités à rejoindre le consortium de base.

 

Pourquoi rénover et réhabiliter avec des matériaux bio-géo-sourcés ?

La nécessité d’une rapide transition écologique du secteur du bâtiment n’est plus à démontrer. En France, le secteur de la construction représente environ 44 % de la consommation d’énergie annuelle et 25 % des émissions de gaz à effet de serre. En parallèle, on compte 4,8 millions de passoires thermiques en France. Pour répondre à ces deux problématiques, les matériaux biosourcés et géosourcés, tels que la pierre, la terre, le bois, la paille, et autres fibres végétales, constituent une solution pertinente.

Affichant un bilan carbone faible, ils nécessitent peu de transformation, sont choisis en fonction des ressources locales, sont recyclables lorsqu’ils sont utilisés bruts, et participent à la croissance sociale et économique des territoires et au développement de filières de matériaux locaux. Leur utilisation pour la réhabilitation représente une alternative au réflexe de construction et d’extension urbaine actuel. Ce modèle permet d’agir à plusieurs niveaux. Il limite les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de ressources non renouvelables, les dépenses d’énergie, la bétonisation du foncier nourricier, la pression sur les écosystèmes et la perte de biodiversité associée.

 

 

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amàRéno est un des projets lauréats du dispositif « Compétences et métiers d’avenir » de France 2030 (ANR-22-CMAS-0017).
Il est porté par amàco avec l’ENSA Grenoble, l’ENSA Lyon, l’INSA Lyon, Les Grands Ateliers, l’ASDER,
le CMQ Transfrontalier Construction Durable Innovante, le Conseil national de l’ordre des architectes et Quartus

 

amàRéno est un projet porté par amàco en partenariat avec 9 organismes